Projet de parc éolien du Pays Fléchois
Les sociétés partenaires Soleil du Midi Développement et BayWa r.e. étudient depuis 2017 la possibilité d’implanter un parc éolien sur Les communes de Ligron, Bousse, Clermont-Créans et La Flèche, membres de la Communauté de Communes du Pays Fléchois dans la Sarthe (72).
Après un premier contact établi avec les élus durant l’année 2017, des délibérations favorables ont été accordées par l’ensemble des Conseils Municipaux et du Conseil Communautaire afin d’autoriser des études qui permettront de déterminer la faisabilité technique et les impacts environnementaux du projet.
Les propriétaires de terrains dans la zone d’étude ont été contactés depuis 2017, des accords fonciers ont été signés avec plus de 70 d’entre eux.
Le Parc éolien du Pays Fléchois tel qu’envisagé aujourd’hui sera composé de 3 éoliennes d’une puissance unitaire de 5 MW. Le nombre et l’implantation exact des éoliennes a évolué depuis début 2021 en discussion avec élus communaux, associations environnementales et représentant d’usagers locaux, sur la base des résultats scientifiques apportés par l’ensemble des études techniques et environnementales menées depuis 2018.
Dans l’hypothèse d’un projet de trois éoliennes, le parc éolien produirait environ 33.4 millions de kWh par an, équivalent de la consommation électrique annuelle de 5 850 foyers.
Cela permettrait de couvrir la consommation électrique de 44% des habitants du Pays Fléchois, chauffage compris, ce qui correspond à la consommation électrique cumulée des habitants des 12 communes de la Chapelle-d’Aligné, Crosmières, Villaines-sous-Malicorne, Arthezé, Bousse, Clermont-Créans, Mareil-sur-Loir, Ligron, Courcelles-la-Forêt, la Fontaine-Saint-Martin, Oizé et Thorée-les-Pins.

Projet éolien Pays Fléchois – Riverains alimentés en électricité par les trois éoliennes
Chiffres clés
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3
éoliennes
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180 - 200 m
de hauteur totale
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15 MW
de puissance totale estimée
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33.6 millions de kWh
de production annuelle estimée
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5850 foyers
équivalent consommation électrique

Projet éolien Pays Fléchois – Variante finale
Les trois éoliennes du projet de parc éolien, numérotée E1, E2 et E3, sont réparties à parts égales entre les trois communes d’implantation : E1 sur Bousse, E2 sur La Flèche et E3 sur Clermont-Créans. Les infrastructures associées à ces éoliennes (plateformes et pistes d’accès) représentent au total une emprise de 1,36 hectares de défrichement. Des infrastructure temporaires nécessaires à la construction du parc éolien (virages d’accès, aire de travaux, …) représentent 0,96 hectare de déboisement temporaire le temps du chantier.
Ce sont donc au total 2.32 hectares de boisement qui seront impactés par le projet éolien. Chaque arbre déboisé ou défriché donnera lieu à la replantation d’au minimum deux arbres en lieu de compensation.
Le choix du site d'implantation
La définition du périmètre de la zone d’implantation potentielle (ZIP) du projet résulte d’une combinaison de facteurs favorables et d’un compromis entre les différentes composantes du territoire et ses acteurs.
Ce site prend en compte :
- la qualité exceptionnelle de la ressource en vent.
- l’évitement des sites naturels protégés ou d’intérêt.
- l’éloignement au patrimoine protégé.
- l’absence de servitudes techniques.
- un éloignement de 500 m minimum aux zones habitées ou destinées à l’habitation.
Toutes les actualités du projet de parc éolien du Pays Fléchois
Calendrier du projet
Premiers contacts avec les élus de Ligron, Bousse, Clermont-Créans et du Pays Fléchois pour présenter le potentiel éolien de la zone d’étude.
Pré-consultation des services pour levée de servitudes techniques, environnementales et patrimoniales : armée de l’Air, DGAC, DREAL, DDT 72, ENEDIS, RTE, etc.
Délibérations favorables des Conseils Municipaux de Ligron, Bousse et Clermont-Créans pour autoriser le lancement des études techniques et environnementales nécessaires au projet.
Prise de contact avec les élus de La Flèche
Délibération favorable du Conseil Municipal de La Flèche pour l’extension de la zone d’étude à son territoire.
Délibération favorable à l’unanimité du Conseil Communautaire du Pays Fléchois pour la poursuite des études techniques et environnementales nécessaires au projet en validant l’emprise définitive de la zone d’étude sur les communes de Bousse, Clermont-Créans, La Flèche et Ligron. Présence des élus des quatre communes d’implantation.
Lancement du diagnostique écologique de la zone d’étude
- Relevé des mammifères, batraciens, reptiles et oiseaux présents.
- Écoutes de l’activité des chauve-souris.
- Relevés botaniques et arboricoles.
- Caractérisation des milieux naturels et des zones humides.
Poursuite des études écologiques (deuxième année)
Réunions publiques d’information à :
- Ligron le 23 mars 2019
- Clermont-Créans le 15 mai 2019
- Bousse le 2 juillet 2019
- Un total de 78 participants recensés.
Lancement des études paysagères pour mesurer l’impact visuel du projet.
Lancement des études de diagnostics globales du projet sur son environnement.
Installation d’un mât de mesure des vents pour mieux connaître la force et direction de la ressource en vent sur une année complète.
Campagne de mesures acoustiques aux alentours de la zone d’étude.
Campagne d’information aux riverains et de remontée d’opinion sur les communes d’implantation.
Complétion des études de diagnostic paysager, écologique, acoustique et de vent.
Réunion de restitution des études aux élus de Bousse, Clermont-Créans, La Flèche et Ligron.
Lancement d’un comité de concertation pour concevoir le projet final avec les élus, les représentants de riverains et des associations environnementales.
Démontage du mât de mesure des vents.
Campagne de financement participatif ouvert à tous les habitants du Pays Fléchois.
Choix définitif de l’implantation du parc éolien (nombre et emplacement des éoliennes) en concertation avec élus et associations.
Réalisation de 60 photomontages pour finaliser l’étude d’impact paysager par AEPE Gingko.
Réalisation d’une étude de géobiologie en coordination avec la Chambre d’Agriculture de Sarthe.
Quantification des impacts naturalistes par THEMA Environnement et Echochiros et proposition de mesures d’évitement, de réduction et de compensation de chaque impact.
Lancement de la démarche d’amélioration forestière avec les exploitants forestiers volontaires du boisement.
Finalisation de l’étude d’impact du projet de parc éolien.
Présentation de l’étude d’impact complète aux élus et membres du Comité Territorial de Concertation.
Dépôt du Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE) auprès des Services de l’État.
Instruction du DDAE par les Services de l’État.
Poursuite de la démarche d’amélioration forestière.
Enquête publique organisée durant 1 mois sur toutes les communes concernées.
Obtention de l’Autorisation Environnementale
Candidature à un appel d’offres national pour l’obtention d’un tarif de rachat de l’électricité produite.
Demande de raccordement du parc éolien au réseau de distribution national.
Plannification du chantier de construction du parc éolien
Campagne d’investissement participatif pour permettre de revendre jusqu’à 100% du parc éolien aux riverains, aux entreprises locales, à la communauté de communes, au département et à la région.
Construction du parc éolien et mise en service
Exploitation et maintenance du parc par BayWa r.e. sur une durée minimale de 20ans.
Mise en place des mesures compensatoires au projet prévues dans le dossier d’Autorisation Environnementale.
Revente aux riverains les plus proches d’une partie de l’électricité produite par le parc.
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Délibération favorable du Conseil Municipal de Clermont-Créans du 29 mai 2017
Voir -
Délibération favorable du Conseil Municipal de Ligron du 13 juin 2017
Voir -
Délibération favorable du Conseil Municipal de Bousse du 10 octobre 2017
Voir -
Délibération favorable du Conseil Municipal de La Flèche du 17 septembre 2018
Voir -
Délibération favorable du Conseil Communautaire du Pays Fléchois du 20 septembre 2018.
Voir
La demande d’autorisation environnementale
Une fois le site retenu, Soleil du Midi et BayWa r.e. ont pu démarrer dès l’été 2018 une étude environnementale pour identifier les enjeux et sensibilités de la biodiversité sur l’ensemble de la zone d’étude. Cette étude environnementale s’est poursuivi en continu jusqu’à l’automne 2020. Une étude paysagère et un diagnostic territorial ont également été lancés entre automne 2019 et l’été 2020, et une étude de mesures acoustiques a été réalisée en février 2020.
Le résultat de l’ensemble de ces études a été obtenu de la part de l’ensemble des bureaux d’études. Ces études permettent de dresser un état des lieux complet de la situation paysagère, acoustique, écologique, économique et sociale de la zone d’étude et de ses environs et d’en identifier les principaux enjeux. Cet état des lieux est essentiel pour définir une implantation des éoliennes cohérente et adaptée dans le but de minimiser l’impact du projet sur son environnement.
L’ensemble de ces études a été restitué en octobre 2020 aux élus des communes d’implantations, et un Comité Territorial de Concertation a été lancé en février 2021 pour donner la possibilité aux collectivités, associations environnementales et associations d’usagers de s’approprier le projet de parc éolien, de la définition de ses caractéristiques à son modèle économique. Ce Comité Territorial de Concertation a fait à ce jour l’objet de quatre séances et d’une réunion d’information :
- 2 février 2021 : historique du projet, restitution du diagnostic territorial écologique, présentation des mesures de vent.
- 30 mars 2021 : restitution du diagnostic territorial acoustique, proposition de 4 variantes d’implantation.
- 8 juin 2021 : comparaison paysagère, forestière et écologique des impacts possibles de chaque variante.
- 14 septembre 2021 : cadre méthodologique des études d’impact sur le milieu humain
- 4 juillet 2022 : choix de la zone d’implantation, présentation de la variante finale à 3 éoliennes
Avec le choix de la variante finale d’implantation présentée en juillet 2022, les études d’impact finales seront lancées en septembre pour une finalisation du dossier d’étude d’impact complet du projet pour le printemps 2023. La prochaine séance du Comité Territorial de Concertation est prévue à la fin du printemps 2023 pour une restitution complète des études.
La variante finale d’implantation à 3 éoliennes telle que validée a été déterminée comme celle minimisant les différents impacts sur son environnement. L’étude d’impact réalisée entre septebre 2022 et le printemps 2023 quantifiera précisément les impacts du projet et appliquera pour chacun d’eux la méthode ERC (Éviter / Réduire / Compenser) afin de garantir, conformément à la réglementation, que le projet ait un bilan global neutre ou positif sur son environnement.
Ces études constitueront le Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE), présenté aux élus et membres du CTC puis déposé à la Préfecture et instruit par les services de l’Etat.
Étude écologique
Le bureau d’études indépendant Théma Environnement réalise l’ensemble des expertises de terrain sur la faune et la flore, avec l’aide du bureau d’études partenaire EchoChiros qui s’occupe plus spécifiquement du recensement des espèces de chauves-souris et de l’analyse de leurs cycles d’activité sur la zone.
Un inventaire des habitats, des espèces animales et végétales a été réalisé sur le site et ses abords. Ce diagnostic permet d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux et espèces identifiés. Oiseaux, chauves-souris, petite faune, habitats naturels, flore ont fait l’objet d’observations visuelles et auditives pendant toute une année. Cette étude a été lancée en juin 2018 et se terminera durant l’été 2020.
- THEMA – Localisation des points d’écoute et d’observation oiseaux nicheurs et migrateurs
- THEMA – Localisation des points d’écoute chiroptères
- THEMA – Carte des habitats – zone Grandes Landes
- THEMA – Carte des habitats – zone La Garenne
- THEMA – Carte des habitats – zone Landes Nord
La zone d’étude présente quelques formations végétales d’intérêt communautaire et de formations végétales humides qui sont évaluées comme des enjeux modérés et devront être évitées autant que possible par l’implantation du parc éolien. Concernant le reste des espèces végétales, l’enjeu est faible, et aucune espèce d’intérêt patrimonial n’est répertorié au sein de la zone d’implantation potentielle du projet éolien.

THEMA – Carte des enjeux habitats – Zones à enjeux modéré
Le massif boisé de la Garenne des Sars présente un peuplement d’oiseaux nicheurs globalement communs, avec toutefois quelques espèces remarquables liées d’une part aux formations boisées les plus anciennes (Pic épeichette, Pic mar, Pic noir, Bondrée apivore) et d’autre part aux lisières et milieux ouverts intra-forestiers (Bruant jaune, Tourterelle des bois, Busard Saint-Martin). Durant les périodes d’hivernage, les prospections réalisées n’ont pas mis en évidence la présence d’une espèce emblématique ou une abondance d’espèce commune particulière. Il est à noter que le boisement est un point d’ancrage pour des passereaux migrateurs (Gobemouches, Puillot fitis, Roitelet huppé, Grive mauvis). La zone est également dans l’espace de transit de rares espèces de milieux humides (Mouette rieuse, Vanneau huppé, Héron cendré).

THEMA – Carte des enjeux ornithologiques
Au total, 18 espèces distinctes de chiroptères ont été recensées sur l’ensemble des points d’écoutes répartis sur la zone d’étude. La Pipistrelle commune est largement majoritaire avec 53% des contacts enregistrés, suivie par la Pipistrelle de Kuhl avec 14%, la Barbastelle d’Europe à 7% et le groupe des Murins à 6%. L’activité des chiroptères est répartie de façon hétérogène sur la zone et se concentre principalement sur la partie la plus à l’est. Le principal pic d’activité des chauves-souris fut noté durant le mois d’août pour l’ensemble des espèces. Parmi les 18 espèces contactées, 11 présentes un enjeu faible, 4 un enjeu modéré et 3 un enjeu fort au sujet éolien. Ces trois espèces sont la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Nathusius et le Noctule de Leisler, qui seront donc étudiées avec une attention toute particulière afin de s’assurer que le pilotage du parc éolien s’adapte à leurs cycles d’activités prédominants
La mise en place d’un mât de mesure des vents en janvier 2020 fut l’occasion d’installer deux capteurs à ultrasons à 25 et 75 mètres de hauteur. Ces capteurs vont durant une année complète enregistrer l’activité des chauves-souris en altitude sur la zone, correspondant principalement à leurs cycles de chasse et de migration. Un troisième micro installé en mars 2020 directement en canopée de la forêt viendra compléter ces données.
- Capteur à ultrasons installé sur le mât de mesures des vents
- Grimpeur procédant à l’installation d’un micro à ultrasons en canopée
Étude paysagère et patrimoniale
Un diagnostic paysager et patrimonial aux alentours de la zone d’étude a été réalisé par le bureau d’études indépendant AEPE Gingko afin d’identifier les sensibilités du site d’implantation et du territoire d’accueil et d’évaluer ensuite les effets potentiels du projet sur le paysage et le patrimoine, tant à l’échelle rapprochée qu’éloignée. Ainsi, l’ensemble des habitats, des lieux et des monuments possédant un intérêt patrimonial, culturel ou environnemental sont pris en compte dans cette analyse. L’objectif étant d’atteindre, pour le projet, la meilleure intégration paysagère possible au sein de son territoire.
Le paysage aux abords de la zone d’étude est un plateau au relief peu marqué ponctué de boisements et de petits bosquets. Les lieux de vie proches, très proches des lisières du boisement de la Garenne des Saars, sont organisés selon différentes logiques et seront donc à étudier au cas par cas. La visibilité d’une ou plusieurs éoliennes depuis ces lieux de vie proches sera très dépendante de l’implantation finale du projet. Une très forte densité de photomontage a été préconisée et accentuée par les porteurs de projets afin de couvrir de façon exhaustive la multitude de points de vue envisageables depuis ces habitations. C’est au total 60 photomontages qui seront ainsi réalisés, au niveau de lieux de vie, d’axes routiers, de sites touristiques, de sites patrimoniaux ou encore de points de vue paysagers lointains. La densité des photomontages est particulièrement élevée à proximité immédiate de la zone d’étude, afin que chaque lieu de vie identifié comme ayant un enjeu modéré ou fort puisse avoir un photomontage qui lui est dédié. Ces photomontages permettront de connaître pour chaque point l’impact visuel réel qu’aura le parc éolien, cet impact réel pouvant grandement varier en fonction de l’emplacement des éoliennes et des obstacles visuels présents (arbres, bâtiments, …)

AEPE GINGKO – Photomontages aire d’étude rapprochée

AEPE GINGKO – Photomontages aire d’étude immédiate
La variante finale d’implantation étant désormais validée pour trois éoliennes, des photomontages par vues de drône ont pu être réalisés par BayWa r.e. pour représenter l’intégration du futur parc éolien dans son environnement général :

Photomontage drone – Surplomb d’Aulnay (Ligron) – Direction sud

Photomontage drone – Surplomb la Petite Beaumerie (Bousse) – Direction sud-est

Photomontage drone – Surplomb la Guesmerie (Villaines-sous-Malicorne) – Direction est

Photomontage drone – Surplomb la Morinière (Clermont-Créans) – Direction ouest
Les monuments historiques correspondent à des immeubles qui présentent un intérêt public du point de vue de l’histoire ou de l’art et à ce titre bénéficient d’une protection juridique. Les monuments historiques peuvent être classés ou inscrits en fonction de leur intérêt. Un monument historique classé représente un intérêt patrimonial plus fort qu’un monument inscrit.
Une grille d’évaluation de la sensibilité des monuments historiques vis-à-vis de l’implantation d’éoliennes à été mise en place, afin de faire ressortir les monuments les plus exposés. Ces derniers présentent une sensibilité potentielle et nécessitent donc une attention particulière. La sensibilité potentielle des monuments historiques est estimée grâce à une note issue d’une analyse multicritères, plus la note est élevée, plus l’on considère la sensibilité potentielle comme forte. Les critères utilisés sont :
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- La distance (/6) : De ° pour une distance supérieure à 8km jusqu’à 6 en-deçà de 4km.
- La situation topographique (/4) : distingue les monuments dans des vallées encaissées ou sur des points hauts »
- Environnement immédiat (/4) : considère les obstacles visuels à proximité immédiate du monument (arbres, bâtiments, …) pouvant bloquer la vue sur les éoliennes.
- Hauteur du monument (/2) : De 0 pour moins de 2 mètres à 2 au-delà de 6 mètres
- Présence de panorama (/2) : Ajoute 2 si la silhouette du monument constitue un point de repère dans le paysage lointain.
- Ouverture au public (/2) : Ajoute 2 si le monument est un site accueillant du public
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Ce sont 167 monuments historiques (46 classés et 121 inscrits), qui ont ainsi été notés dans l’aire d’étude éloignée de 30km autour de la zone d’implantation du projet éolien. 17 monuments ont obtenu une note supérieure à 10/20, les classant ainsi comme présentant une sensibilité potentielle au projet éolien.

AEPE GINGKO – Ensemble des monuments historiques étudiés

AEPE GINGKO – Monuments historiques retenus comme potentiellement sensibles
La liste des monuments historiques dont le possible impact visuel du futur parc éolien sera précisément étudié est la suivante :
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- 1 : Monastère de la Visitation
- 2 : Église Saint-Jean
- 4 : Halle Mairie Théâtre
- 5, 6, 7, 8 : Prytanée militaire
- 11, 12, 13, 14, 15 : Château de Créans et ses dépendances
- 16 : Chapelle Notre-Dame des Vertus
- 17 : Église Sainte-Colombe
- 21 : Église Saint-Jean-Baptiste
- 28 : Église Notre-Dame
- 32 : Église Saint-Aubin
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Étude du vent
Un mât de mesure des vents a été installé le 10 janvier 2020 à proximité de la zone d’étude pour une durée minimale d’un an. Élément essentiel à tout projet éolien, ce mât de mesure permet de caractériser précisément la vitesse et l’orientation du vent sur la zone d’étude et ainsi d’estimer finement le productible attendu du futur parc. Cette étude des vents permettra également de choisir le nombre, l’emplacement, les dimensions et le modèle des éoliennes les plus adaptés au site d’un point de vue technique.
L’installation de ce mât est également l’occasion d’affiner l’étude écologique en cours pour ce projet : des capteurs à ultrasons sont installés sur le mât pour permettre l’écoute en altitude des chauves-souris. Ces données viennent s’ajouter à celles déjà collectées en divers points au sol depuis le printemps 2019 pour dresser un état des lieux complet des espèces présentes et de l’activité des chauves-souris sur la zone au cours de l’année.
Pour des raisons de sécurité aéronautique, des balisages réglementaires ont été installés afin de rendre visible le mât de mesures par tous les aéronefs en vol. La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) est également informée de la présence de cet obstacle, nous invitons donc tous les aviateurs à se renseigner sur la mise à jour des cartes du secteur sur le site internet du Service de l’Information Aéronautique (SIA) à l’adresse suivante : www.sia.aviation-civile.gouv.fr
- Vue en contre-plongée du mât
- Schéma du mât et de ses équipements
- Hauban de fixation du mât
- Vue par drone en plongée du mât
Après presque un an de données de vents collectées, le mât de mesure nous livre ses premiers résultats sur le potentiel de vent du site d’étude. Ces résultats viennent bien confirmer qu’un projet éolien est possible d’un point de vue technique, et sont même sensiblement meilleurs que ce qui avait été initialement anticipé au démarrage du projet. Ce vent exceptionnel permettra une optimisation du projet, un moins grand nombre d’éoliennes étant nécessaire pour produire une même quantité d’énergie.
Quelques records enregistrés :
- Rose des vents sur 16 mois
- Profil du vent sur 16 mois
La rose des vents indique la répartition de la direction d’où proviennent les vents. Ces vents sont ici majoritairement en provenance du Sud-Ouest ainsi que du Nord-Est.
Le profil vertical des vents indique l’évolution de la vitesse du vent en fonction de l’altitude. On voit se dessiner une courbe caractéristique, la vitesse du vent augmente rapidement avec l’altitude. Cette augmentation s’explique par l’éloignement avec les vents du sol rendus turbulents par les nombreux obstacles qu’ils rencontrent (végétation, bâtiments, reliefs, …) et le rapprochement des régimes de vents d’altitude, plus stables et réguliers.
Le potentiel du site est nettement confirmé, avec des vents de plus de 7m/s (25km/h) en moyenne à 120m. Une analyse des vitesses de vent corrélées sur le long terme, réalisée avec un logiciel de modélisation de l’écoulement de l’air, permet de calculer l’énergie annuelle produite par le futur parc éolien.
Différents modèles d’éoliennes sont envisagés pour le projet du Pays Fléchois. Chaque éolienne possède des caractéristiques particulières : taille de rotor, puissance, hauteur de mât, niveau acoustique… Les vitesses de vents enregistrées, supérieures aux valeurs anticipées au démarrage du projet, nous permettent d’imaginer l’implantation d’éoliennes de plus grande puissance.
La puissance unitaire des éoliennes et leur production d’électricité indiqués ci-dessus sont issus d’une moyenne de plusieurs modèles d’éoliennes aujourd’hui considérés. Le calcul de l’électricité produite par une éolienne de 3 ou 4.2 MW sur une année est une valeur nette, prenant en compte toutes les contraintes opérationnelles de l’éolienne :
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- pertes de rendement électriques.
- bridages acoustiques (ralentissement des éoliennes pour limiter le bruit émis).
- bridages pour la préservation des chauve-souris.
- effet de sillage (influence d’une éolienne sur ses voisines)
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Ainsi, chaque éolienne de 4.2 MW produira chaque année 11 200 MWh d’électricité, soit de quoi alimenter en électricité 1 950 foyers du Pays Fléchois (15% du nombre de foyers total). Ce chiffre est aussi équivalent à la production électrique de 12 hectares de panneaux photovoltaïques.
En comparant aux données de consommation électrique des communes telles que mesurées par ENEDIS sur l’année 2021, on obtient le pourcentage de la consommation couverte par la production électrique de chaque éolienne de 4.2 MW implantée :
L’étude des vents finalisée, le mât de mesures fut entièrement démonté le 7 mai 2021. Les ancrages ont été retirés et le terrain d’implantation a été remis à son état initial (décompactage de la terre, remise en forme des talus, effacement des ornières, …)
Étude acoustique
L’étude acoustique consiste à mesurer le niveau sonore déjà existant au niveau des habitations alentours puis à modéliser, par simulations des futures éoliennes, le niveau sonore du futur environnement comprenant le parc éolien. Le projet doit respecter la règlementation en vigueur, imposée par la règlementation ICPE et l’arrêté du 26 août 2011. Cette réglementation prévoit notamment qu’un parc éolien ne doit pas générer une émergence de plus de 5 décibels le jour et 3 décibels la nuit. A noter que la réglementation sonore éolienne française est l’une des plus exigeantes d’Europe (relativement aux normes en vigueur notamment en Allemagne, Royaume-Uni et Espagne).
Les émissions sonores d’une éolienne sont la somme de plusieurs sons :
- D’origine mécanique : il peut être perceptible lorsque l’éolienne commence à fonctionner. Il est dû aux différents mécanismes présents dans la nacelle.
- D’origine aérodynamique : dû à la rotation des pales fendant l’air et dû au passage de la pale devant le mât.
Les éoliennes modernes sont beaucoup plus silencieuses qu’ont pu l’être les premiers modèles : ce fut d’ailleurs l’une des principales préoccupations des constructeurs d’éoliennes durant ces 10 dernières années et de nombreux travaux de recherche et de développement ont pu aboutir à des innovations importantes dans la conception aérodynamique des pales éoliennes. De plus, des “peignes” en dents de scie seront installés, imitant le bout des ailes de rapaces prédateurs leur permettant d’approcher leur proie silencieusement, ce qui permettra de réduire jusqu’à 50% du bruit aérodynamique produit par le parc.
- DELHOM – Localisation des points de mesures
Une campagne de mesures acoustiques a été réalisée durant le mois de février 2020. Treize sonomètres ont été installés en différents points répartis sur tout le périmètre de la zone d’étude du projet, à proximité des habitations riveraines du futur parc éolien.
- Sonomètre – photo Soleil du Midi
- Sonomètre – photo Soleil du Midi
Les données récoltées ont permis de caractériser l’ambiance sonore actuelle aux alentours de la zone d’étude, étape essentielle pour le calcul de l’impact sonore des futures éoliennes pour les riverains les plus proches et garantir le bon respect de la réglementation en vigueur.

DELHOM – Exemple de courbe d’enregistrement acoustique brute
Les valeurs d’intensité sonore enregistrées de façon continue de jour comme de nuit pendant les 14 jours de la campagne de mesures peuvent être représentées sous forme d’une courbe. On remarque une grande variation du bruit résiduel mesuré au cours du temps, mais des cycles se dégagent correspondant à un bruit globalement plus élevé le jour que la nuit. A noter la présence de courts pics d’intensités représentés en rouge. Ces pics correspondent à des événements ponctuels non représentatifs (aboiement de chien, passage d’un camion, bruits de travaux, …) et sont donc filtrées pour ne pas biaiser l’analyse
- DELHOM – Exemple de corrélation intensité sonore/vitesse de vent – période diurne
- DELHOM – Exemple de corrélation intensité sonore/vitesse de vent – période nocturne
En corrélant les valeurs enregistrées de l’intensité sonore avec les valeurs de vitesse et de direction du vent mesurées au même moment par le mât de mesure, on obtient pour chaque sonomètre une courbe de répartition de l’intensité sonore en fonction du vent. Cette corrélation est faite de manière séparée entre les périodes diurne et nocturne pour une analyse plus précise.
Le nombre, l’emplacement et le modèle des éoliennes étant désormais connus, des simulations acoustiques pourront être faite pour déterminer le bruit généré par les éoliennes au niveau des habitations. Ce bruit simulé sera alors additionné aux courbes de bruits ambiants existant mesurées pour s’assurer que le surplus de bruit reste bien à tout moment en dessous des normes acoustiques en vigueur. Le projet devra, lors de son dépôt, démontrer comme étant adapté pour garantir le bon respect de la réglementation acoustique.
Des vérifications seront effectuées après la mise en service du parc pour s’assurer que le dispositif permet le respect de la réglementation en vigueur. Des corrections seront apportées afin si nécessaire, notamment en limitant la vitesse des éoliennes sous certaines conditions de vents afin de garder l’impact sonore à son minimum.
Étude d’impact et étude de danger
L’étude d’impact intègre les volets spécifiques concernant : la biodiversité, le paysage, l’environnement sonore, les milieux naturels et milieux humains. Elle est complétée par l’étude de danger dans le Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale.
Le développement du projet de parc éolien du Pays Fléchois nécessite des études longues et précises, permettant ainsi de concevoir le meilleur projet possible, cohérent, intégré au territoire et dans le respect de l’environnement et des populations.